Un week-end à Vienne #2
Bonjour bonjour! Pas trop déprimé(e)s par ces journées qui manquent de lumière? Bah oui, le soleil se lève plus tard et se couche tôt le coquin, du coup, il fait noir à partir de dix-sept heures, c'est fou!
Eh oui, sous vos yeux ébahis, je viens vous conter la suite de notre séjour à Vienne, comme quoi, pour une fois je tiens mes promesses!
Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes réveillés vers 7h00 pour émerger de notre lit vers 7h30. Il fallait qu'on se dépèche car nous avions une journée bien chargée devant nous : la visite du château de Schönbrunn (vous savez, le château de Sissi!) avec un tour à 10h, l'exposition spéciale Klimt au Belvedere l'après-midi (nous avions acheté nos tickets pour le château et l'exposition sur le net une semaine auparavant pour ne pas perdre de temps dans les files d'attente) et bien sûr, continuer notre découverte de la ville. Allez hop, direction la douche, petit-déjeuner rapide (on n'oublie pas les chocolats, les biscuits, les pommes et la bouteille d'eau dans le sac à dos), "tu as bien pris les tickets de tram?", "oui, et toi le plan?". C'est bon, on peut partir!
Mince, le temps n'est pas vraiment avec nous aujourd'hui, il fait gris... C'est dommage pour les photos, mais au moins, il ne fait pas froid! Nous arrivons à peine quinze minutes avant que le tour ne commence, juste le temps de laisser notre sac à dos à la consigne, boire un peu d'eau et nous diriger vers le contrôle des tickets où nous pensions trouver un petit groupe pour le tour. Eh bien non, le tour en fait, c'est un boîtier tactile avec des numéros. A l'entrée de chaque pièce, on peut lire un numéro qu'il faudra composer sur le boîtier pour écouter dans sa langue ce qui s'y est passé ou ce qu'elle contient. On avait tous l'air de businessmen dans ce château avec nos boîtiers greffés à l'oreille!
Malheureusement (pour vous), nous n'avions pas le droit de prendre de photos (du coup, les deux précédentes photos viennent de google image), mais cela nous a permis de profiter encore plus de notre visite et d'en prendre plein les yeux et les oreilles car, oh mon Dieu, que les explications étaient intéressantes! Nous on avons beaucoup appris sur la vie de l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche et sa nombreuse descendance (seize enfants, rendez-vous compte!) parmi laquelle on compte une certaine Marie-Antoinette (oui oui, la fameuse, l'unique Marie-Antoinette). Quelle femme de pouvoir cette Marie-Thérèse, et quelle vie bien remplie! Je vous invite vivement à cliquer sur son nom pour en savoir plus sur elle.
Et puis bien sûr, nous avons appris plein de choses sur Elisabeth de Wittelsbach, mieux connue sous le nom de Sissi Impératrice. Pour n'avoir porté jusqu'à présent aucun intérêt à cette femme et son histoire, j'ai maintenant très envie de voir les films!
Ce qui m'a le plus impressionnée durant la visite, c'est la salle des glaces. Non pour sa beauté mais pour ce qui s'y est passé. Du temps de Marie-Thérèse d'Autriche, cette salle servait aux fêtes de famille célébrées en cercle restreint. On y donnait notamment de petits concerts. C'est ici en 1762 que le jeune Wolfgang Amadeus Mozart (alors âgé de six ans), donna son premier concert devant l'impératrice. "Après avoir joué, Wolfy a sauté sur les genoux de sa Majesté, l'a entourée de ses bras et l'a embrassée" écrit son père, plein de fierté. Mais "how cute is that?" quoi! Ca devait être quelque chose d'assister à cette scène et moi, ça m'a chamboulé d'être dans la pièce où cet évènement marquant était arrivé.
La visite arrive à sa fin (non, pas déjà!) et il nous faut sortir du château, mais ça ne sera pas sans passer par les jardins (et le magasin de souvenirs, bah tiens!) quand même.
A mi-chemin entre le château et les jardins, ma vessie s'amuse à me jouer des tours (Baby Boy, non, ce n'est pas un trampoline, merci bien!) du coup, obligée de faire demi-tour. Je dis tout de même à the Husband d'aller voir les jardins sans moi et prendre quelques photos pour passer le temps. Après avoir fait la queue pendant au moins vingt minutes, ça allait mieux et je retrouvais enfin mon cher et tendre dans les jardins de Schönbrunn. Il était tout foufou, car plein d'écureuils se promenaient dans les jardins et venaient manger dans les mains de certains visiteurs!
Nos biscuits nous ont servi à quelque chose (oui oui, je n'avais pas encore tout dévoré), car chacun notre tour, nous avons eu le droit (l'honneur même!) d'avoir un écureuil nous monter sur la jambe pour venir chercher délicatement au creux de nos mains un bout de biscuit. Mais gniii, c'est trop mignon!
Les jardins sont magnifiques, enivrants, mais il est déjà temps pour nous de quitter ce bel endroit car le temps nous file entre les doigts, damn it! Nous déjeunons plus simplement ce midi pour ne pas perdre de temps, on se fera plaisir gastronomiquement le soir si nous en avons encore le temps (ou la force).
Maintenant, c'est direction le palais du Belvedere pour admirer enfin ce tableau de Klimt que j'aime, que j'adore, que je porte dans mon coeur (ce n'est pas mon préféré pour rien), j'ai nommé "le baiser". Après nous être perdus dans les rues de Vienne pour accéder au palais, nous sommes enfin devant les grilles de l'entrée. J'ai le coeur qui bat la chamade et ce n'est pas pour avoir marché à pas rapides pendant une demie heure. Depuis le temps que j'attendais ce moment (presque autant que notre mariage je crois), je n'arrive pas à réaliser que, dans moins de dix minutes, je serais dans la même pièce que la huitième merveille du monde!
Même routine, on laisse notre sac à dos à la consigne sans oublier de boire un peu d'eau. Une chose que je reprocherais à ce musée, c'est que tout est payant : vous êtes o-bli-gés de laisser votre sac à la consigne mais c'est un euro, et l'audioguide, si vous en voulez un, c'est pareil, il faut sortir le porte-monnaie (si je me souviens bien, dans les cinq euros). C'est abusé autant de différence de prix pour deux musées de la même ville! Bien sûr, les photos sont ici aussi interdites, mais il y a tout un tas de merchandising Klimt à la sortie de la visite (cartes, parapluies, taille-crayons, tableaux avec petits brillants incrustés... De quoi faire une overdose!).
Nous entrons enfin dans la salle où est exposé "le baiser", j'en aurais presque les larmes aux yeux. Aucune copie ne reflète ce qu'est l'oeuvre originale : il y a des parties mat comme la peau et les cheveux des deux amants ainsi que les fleurs sous eux, mais le reste est brillant, flamboyant, brillant de mille feux! Je suis restée au moins une demie heure à observer cette peinture sous tous les angles (et il y avait des canapés, ça m'a bien arrangé). Nous faisons un tour de l'exposition (je suis un peu déçue, il n'y a pas vraiment d'autres pièces maîtresses du peintre...) et nous passons dire au revoir au "baiser".
Et on fait quoi maintenant? Visite de la ville, et puis les magasins! Oui, les magasins, car la pluie nous a surpris et nous avions oublié notre parapluie à la chambre d'hôte. Mais ne nous laissons pas abattre, nous partons déjà demain!
La nuit est tombée, j'arrive à peine à marcher (à me traîner devrais-je dire) et nous avons très faim. Nous passons tout de même dans un dernier magasin où nous trouvons enfin l'assiette de décoration idéale du "baiser" (taille, clareté et brillance) car après avoir vu le tableau original, toutes les copies nous semblaient bien fades (j'en profite pour acheter un marque-page et une carte pour le concours avant que j'oublie).
Nous sommes tellement fatigués que nous décidons d'aller manger un petit quelque chose dans le même restaurant où nous avions déjeuné car nous voulions goûter le Sachertorte (un gâteau au chocolat) avec un grand bol de lait sucré au miel (même loin de notre maison et au restaurant, nous avions envie de manger quelque chose de réconfortant et de cocooner... En même temps, on s'était pris une averse et on était congelés!). Mon Dieu que c'était bon (je suis un ventre sur pattes, je vous l'avais bien dit!).
Sur la route du retour à notre chambre d'hôte, nous passons de nouveau devant le "Kunstler Kino" (que vous pouvez voir en photo dans le premier article compte-rendu de notre voyage à Vienne) et qui ne tente rien à rien, nous essayons d'aller voir une exposition de copies grandeur réelle des plus beaux tableaux de Klimt. Je peux enfin admirer les portraits d'Adele Bloch-Bauer que Maria Altmann a vendu aux enchères (les deux tableaux se trouvent à New York maintenant, lamentable! Ils devraient être à Vienne!) et me faire prendre en photo à côté du "baiser" (oui, je radote avec ce tableau). C'était une chouette expérience, en plus c'était gratuit... et nous sommes presque repartis avec la copie du "baiser" (tiens, ça faisait longtemps que je n'en avais pas parlé, huhu!) qui coûtait (seulement) 480 euros!
Comme la dernière fois, je vous laisse avec les photos instagram que j'ai pris ce jour là. La suite et fin de notre week-end arrive la semaine prochaine (promis, ça sera moins long!). See ya!