Bonjour à vous mes sucres d'orge! Vous avez passé une bonne semaine? Chez nous à Dresden, il a fait très froid (et il continue de faire très froid, on a eu moins dix-sept degrés cette semaine... Oh joie immense!) et hier, il a neigé dix centimètres en une matinée (nooon!).
Enfin, là n'est pas la question! Comme certaines et certains le savent déjà, je suis mariée au plus meilleur (quoi ce n'est pas français? Je dis ce que je veux na! ^^) et plus beau Chilien du monde depuis plus de deux ans maintenant et de juillet 2007 à décembre 2009, j'ai vécu au Chili avec lui. C'est bien joli d'aller vivre dans un pays comme le Chili, mais c'est bien de comprendre ce qu'il s'y raconte non? Parce que même avec des bases d'espagnol, c'est difficile de comprendre et de se faire comprendre dans la vie de tous les jours. Vous ne me croyez pas? Attendez un peu mes gaillards (mon Dieu, d'où je sors ce mot moi?)! Lisez donc la suite, et on en reparle après!
Commençons par un texte en français qui est la traduction littérale d'un texte typiquement chilien. Accrochez-vous, c'est assez rude quand on ne connait pas!
"Nous sommes sorties l'autre jour avec la maigre prendre quelques gorgées et jetter la taille. La seule boîte de conserve, c'était que le petit-ami de la maigre, qui apparaît jusque dans la soupe, arrive avec un visage de rayé et commence à la traiter comme la doublure parce qu'elle n'avait pas répondu au téléphone.
Le gros oeuf stupide avait déjà fumé un sifflet et il se mit à sucer comme un condamné... Il était totalement cuit. Il continue de lui jeter le phoque, l'accusant de lui mettre le bonnet et d'avoir un pieds noirs (oui oui, un mais pied avec un s) caché par là pour lui scier le sol. La maigre lui dit que rien à voir et qu'il dénudait des câbles. Mais le type attrapa sa queue de singe et la jeta contre le mur. Il a laissé le balai, ce fut un demi scandale.
En plus, le visage de bâton cassé sortit soufflé sans payer. Il a fait le chien mort. Avec la maigre, nous dû payer la facture avec le verre cassé et le tout sortit salé. Quelle plaque!".
Alors, on rigole moins maintenant hein? Oui, vous pouvez le dire, on ne comprend presque rien au sens du texte, donc la seule chose que l'on peut dire jusqu'à présent c'est "no entiendo nada" (je ne comprends rien).
Voici maintenant le texte en espagnol du Chili :
"Salimos el otro dia con la flaca a echar la talla y tomar unos tragos. La unica lata fue que el pololo de la flace, que aparece hasta en la sopa, llega con cara de rayado y el empieza a tratarla como el forro porque no habia contestado el telefono.
El huevon tonto ya se habia fumado un pito y se puso a chupar como condenado... estaba totalmente cocido. Seguia echandole la foca, acusandola de ponerle el gorro y de tener un patas negras escondido por ahi que queria aserrucharle el piso. La flaca le dijo que nada que ver, que estaba pelando cables. Pero el tipo agarro su cola de mono y la tiro contra la pared. Dejo la escoba, fue el medio escandalo.
Mas encima, el roto cara de palo salio soplado sin pagar. Hizo el perro muerto! Con la flaca, tuvimos que pagar toda la cuenta con el vaso roto y todo que salio salado. Que plancha!".
Et maintenant, voici ma traduction, disons euh normale, pour que le texte soit enfin clair pour vous. A force de vivre au Chili, on comprend toutes sortes de choses, même des textes, des dialogues aussi, tous plus horribles les uns que les autres!
"Mon amie et moi sommes sorties l'autre jour pour discuter et boire quelques verres. Le seul truc embêtant, c'était que le petit-ami de mon amie, qui semblait la suivre partout, est arrivé comme un fou et lui a fait passer un sale moment parce qu'elle n'avait pas répondu au téléphone.
Le connard stupide (oui oui, vous avez bien lu) avait déjà fumé un joint et il se mit à boire comme un boit-sans-soif (ivrogne quoi! ^^)... il était totalement saoul. Il continua à lui crier dessus, en l'accusant de l'avoir trompé et d'avoir un amant caché quelque part pour lui prendre sa place. Elle lui répondit que c'était n'importe quoi et qu'il était fou. Mais le gars prit son verre de "cola de mono" (c'est un alcool, un cocktail chilien même, et c'est trop bon, miam!) et le jeta contre le mur. Il a foutu l bordel et a été un vrai scandale.
En plus de cela, le sans-gêne s'est enfui sans payer. Il a fait la sourde oreille. Mon amie et moi avons dû payer toute la note et le verre cassé. Le tout fut cher. Quelle honte!".
Alors, si vous alliez passer quelques jours au Chili, seriez-vous sûrs de pouvoir survivre à ce langage de barbares ou vos connaissances d'espagnol ne seront pas suffisantes? Et pendant que j'y suis, voudriez-vous la recette du "cola de mono" prochainement sur le blog (prochainement c'est bien, ça ne fait pas aussi rapide que bientôt je trouve, non? ^^).
See ya mes petits bonhommes de neige, ne prenez pas froid!