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pédiate

  • Alors, il parle ce petit?

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    C'est la phrase qui revient dans toutes les bouches en ce moment quand on nous demande des nouvelles d'Alexander. Eh bien non, il ne parle toujours pas, il ne parle pas à vingt-et-un mois. Et alors? Non ce n'est pas une tare, c'est même tout à fait normal comme nous l'a expliqué notre pédiatre lors du dernier contrôle pour les presque deux ans de notre fils.

    Je tiens quand même à rappeler pour celles et ceux qui arriveraient seulement maintenant sur le blog : Alexander entend, est confronté à trois langues minimum par jour. Ca commence par le français avec moi quand il se réveille, quand je le change, quand je lui prépare ses repas et je lui parle en français toute la journée jusqu'à ce que son père rentre du travail. Si nous sommes en week-end, the Husband est aussi à la maison donc il lui parle espagnol, comme il le fait tous les soirs en rentrant du boulot ou bien quand je lui passe Alexander au téléphone en journée. Finalement, comme nous vivons en Allemagne, il entend de l'allemand à la radio, à la télévision, dans la rue, dans les supermarchés... Donc si une telle situation serait déjà difficile pour la plupart d'entre nous en temps normal, nous qui avons acquis une langue dès notre plus tendre enfance, imaginez pour lui ce que ça doit être!

    Attention, j'ai bien dit qu'il ne parlait pas (il dit tout de même papa et maman et "toudone" pour tu donnes), mais il comprend très bien ce qu'on lui dit, qu'importe la langue utilisée. "Tu veux manger?" aura une réponse positive ou négative selon ses envies. Et quand il a faim, il nous le fait très bien comprendre en allant de lui-même dans la cuisine. "On va laver la fesse?" quand je suis seule à la maison et que sa couche doit être changée ou non (maintenant je lui demande, parce que me mettre à sa hauteur ou le prendre dans mes bras pour lui renifler la couche en quête d'odeurs suspectes, à presque huit mois de grossesse, je ne peux plus!). Si tout va bien, il me fera non de la main ou de la tête en allant farfouiller dans sa caisse à jouets ou en s'installant sur le canapé avec un livre et si c'est nécessaire, il ira en courant vers sa table à langer dans sa chambre, me la pointera du doigt ou alors, il me donnera une couche propre. Nous allons au supermarché acheter de la viande et les dames qui nous servent en voyant Alexander proposent souvent "eine Scheibe Wurst?" (une tranche de charcuterie? C'est toujours du cervelas qu'il reçoit). Eh bien, elles devraient le demander à notre fils, parce qu'il réagit au quart de tour quand il entend ça! Il connaît aussi des chansons en allemand ainsi que leurs chorégraphies depuis le temps qu'on les chante lors de nos rencontres mamans / bébés de notre quartier. Finalement, il n'y a presque que les chansons en espagnol qui lui font bouger le popotin et il comprend aussi très bien ce que lui dit son père.

    Il a donc bien assimilé ces trois langues dans sa tête mais le seul problème qui doit le bloquer selon notre pédiatre, c'est de savoir quelle langue utiliser pour se faire comprendre. Ce n'est qu'une question de temps. C'est vrai que c'est quelquefois frustrant de ne pas pouvoir "discuter" avec lui on nous émerveiller l'entendre dire un nouveau mot qu'il aurait pu entendre dans son dessin animé préféré par exemple. Bon, il ne parle pas avec des mots, certe, mais quand il a envie de s'exprimer, il vient se planter devant nous ou il nous tire la manche ou le pantalon et bla bla bla, ça y va! un vrai charabia, que des sons, mais il est persuadé que nous allons le comprendre, comme vous pouvez le constater sur ces deux vidéos (que la deuxième me fait rire!). C'est bien simple, quelquefois, j'ai l'impression d'avoir en face de moi un minion (quand il regarde "moi moche et méchant, à chaque fois qu'Alexander les voit, il essaie de répéter ce qu'ils disent, c'est hilarant!). Je tiens aussi à dire que ce n'est pas du tout un enfant sauvage. Il essaie de parler avec tous le monde, qu'il connaisse ces personnes depuis toujours ou depuis cinq minutes!

    Devant ce manque de "dialogue" avec notre fils, nous avons demandé à la pédiatre quelle serait la meilleure technique à adopter pour le faire parler. Elle nous a dit de ne surtout rien changer, de continuer à lui parler dans nos propres langues maternelles, car c'est un cadeau que nous lui faisons. Avoir des parents qui parlent plusieurs langues, cela veut dire une ouverture au monde et aux cultures, un apport très intéressant pour former sa personnalité et son intellect. D'accord, on continue comme ça alors!

    Et vous, êtes-vous confronté à cette situation? Qu'avez-vous fait pour "discuter" avec vos enfants si votre conjoint ne parle pas la même langue maternelle que vous? Merci par avance de vos témoignages et bon week-end!

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