East side gallery... Another brick in the wall

Bonjour mes lapins, vous allez bien? Avez-vous profité comme il se doit de votre week-end? Pour ma part, mon voeu a été exaucé, il a fait très beau (mais froid) tout le week-end et nous avons pu aller à Berlin samedi. Youpi!

Honte à nous, nous n'étions pas encore allés voir l'"East Side Gallery", le pan du mur de Berlin de plus d'un kilomètre encore debout. Nooon, ce n'est pas comme si nous vivions à deux heures de la capitale allemande ou bien nooon, ce n'est pas la sixième fois que nous allions à Berlin. Nous ne sommes pas si incultes de la vie quand même (j'écris des expressions que je ne dirais jamais à l'oral, je vous rassure... ou pas!).

Il était donc grand temps de réparer notre erreur et aller voir cette galerie en plein air.

Cette galerie est constituée de plus de cent peintures et a été réalisée par des artistes du monde entier. Le premier tableau a été réalisé par Christine Mac Lean en décembre 1989, juste après la chute du mur. Ce tableau a été suivi par de nombreuses autres peintures : Kasra Alavi, Jim Avignon, Jürgen Grosse (aka Indiano), Thierry Noir, Kim Prisu et bien d'autres encore. Parmi ces oeuvres, on peut voir la reproductioin du "baiser de l'amitié" entre Erich Honecker et Léonid Brejnev, réalisé par Dmitri Vrubel.

Un grand nombre d'oeuvres exposées font références directement ou indirectement au mur de Berlin et sa chute. Beaucoup d'entre elles sont également porteuses de messages pacifistes entre les peuples (merci monsieur Wikipedia pour ton aide!).

En marchant le long de ce bout de mur, j'en avais des frissons. Penser que ce mur était là pour séparer un même peuple, que des gens sont morts en essayant de passer d'un côté ou de l'autre... Brrr, je ne sais pas si j'aurais pu vivre en Allemagne à cette époque.

Je vous invite maintenant à vous promener avec moi le long de ce mur pour observer les peintures et d'une certaine façon, à vous recueillir.

On raconte que lors de la chute du mur de Berlin et de la réunion des deux Allemagnes, sont arrivés de l'Est des personnes qui n'avaient jamais mangé de banane. Elles regardaient avec extase le fruit de forme allongée que les marchés de l'Est sous-approvisionnés n'avaient jamais vendu pendant toutes ces années d'économie décentralisée. D'où le symbole assez fort sur cette peinture des bananes embrochées sur des fourchettes.

 

Oh des blogueuses mode! Et elles étaient françaises en plus... No comment!

"Si fort mais vulnérable, le peuple, l'homme, la forêt, l'arbre"

"Vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laissons pas dormir! (révolution espagnole)"

"Mon esprit a été capturé par ton souvenir, me faisant me souvenir de toi à chaque moment"

Le fameux baiser

Mais c'est Jean Reno et Juliette Binoche que l'on voit sur ce bout du mur!

Et c'est moi ou c'est Faudel que l'on reconnaît ici?

Peinture aussi très connue, la "Trabi" ou voiture de l'Allemagne de l'Est...

Voiture que vous pouvez louer juste à côté du mur (money, money, money...).

De loin, la "Fernsehturm" (fairnzétourm, la tour de la télé)

Saviez-vous qu'un pan du mur de Berlin était toujours "debout"? Si oui, êtes-vous déjà allé(e)s le voir en vrai? Si oui, qu'avez-vous ressenti en marchant à ses côtés?

A demain pour la rubrique geek de la semaine mes agneaux. See ya!

Pas de Saint Valentin à Dresden en 1945

Bonjour à vous toutes et tous. Vous allez bien en ce jour de Saint Valentin? Pour notre part, rien de prévu aujourd'hui, the Husband va peut-être rentrer plus tôt (il ne le sait pas encore) et une soirée cocooning en prévision (c'est presque comme ça tous les soirs et on adore). Mais je voulais vous parler d'autre chose, un sujet qui me touche étant donné que cela fait plus de deux ans que nous vivons à Dresden.

Saviez-vous que la ville de Dresden avait été bombardée du 13 au 15 février 1945, quelques jours après la clôture de la conférence de Yalta? Il était donc difficile de fêter une journée représentant l'amour en période de guerre, encore plus après une chose pareille.

Je savais que la ville de Dresden avait souffert pendant la seconde guerre mondiale, mais je n'avais rien lu à ce propos avant samedi dernier. Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette ville, j'ai pu entrer dans la "Frauenkirche" (lire fraoeunkircheu, je vends du rêve n'est-ce pas? ^^ Son nom en français est église de Notre-Dame).

C'est une grande église évangélique baroque, oeuvre de l'architecte George Bähr. Sa construction a commencé en 1726 et elle s'est terminée en 1743. Cette église est considérée comme une des plus belles églises luthériennes d'Allemagne (c'est pour cela qu'il y a une statue de Martin Luther devant elle, comme vous pouvez le voir sur la première photo ou sur la photo ci-dessous).

A la fin de la seconde guerre mondiale, un tiers de la ville de Dresden fut détruit par la royal air force, avec l'aide de l'aviation américaine. 650 000 bombes incendiaires (d'un poids total équivalent à 7 000 tonnes) se sont abattues sur la ville, tuant au passage un nombre indéterminé d'habitants (les chiffres varient de 35 000 à 305 000 personnes).

Les chefs-d'oeuvre de l'art baroque comme le Semperoper (lire saimpeuropeur, l'opéra) et les principaux musées situés dans le château de la résidence de Dresden et le château lui-même, le Zwinger (lire tsvingeur) ont été détruits. Après ce massacre, il semblait inimaginable que la ville retrouve sa splendeur d'avant-guerre.

La Frauenkirche, elle, ne fut pas détruite par les bombes mais par un incendie né spontanément dans ses caves. Cet incendie avait été provoqué par l'intensité de la chaleur suite au bombardement.

L'église a été reconstruite en un temps record (de 1994 à 2005), quelques années après la chute du mur de Berlin. Cette reconstruction a occasionné de nombreuses recherches, pour pouvoir reconstruire l'église aussi fidèlement que possible. Le budget donné à cette reconstruction fut le quart du budget destiné à l'opéra Bastille de Paris.

La reconstruction de la Frauenkirche a toutefois quelque chose de particulier : elle a été reconstruite à l'identique tout en réutilisant les matériaux d'origine récupérables. C'est-à-dire que les pierres des ruines ont été numérotées, triées par ordinateur et remises à leur ancienne place. Les matériaux manquant ont été remplacés par des neufs.

Ce "recyclage" des pierres d'origine donne à la Frauenkriche cet air particulier (regardez la photo juste au dessus) : à l'extérieur, l'église combine pierres noircies et pierres blanches neuves. Un tout petit bout de mur a été laissé au sol, comme vous avez pu le constater sur la photo.

Je vous invite maintenant à entrer avec moi dans cette magnifique église et essayez de penser à ce que j'ai pu ressentir quand je me suis assise, que j'ai entendu un air d'orgue et qu'une personne s'est mis à lire un texte évoquant le bombardement et les pertes humaines d'une ville d'Allemage appelée Dresden... J'en avais les larmes aux yeux.

Merci à Monsieur Wikipedia qui m'a aidé à tout vous expliquer sans dire de bêtises.

A demain pour une playlist, une photo instagram et une application iphone. Et surtout, profitez de votre couple! See ya!