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  • Rome en un jour de Maria Pourchet

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    Cette année, suite à un message que j'ai lu sur twitter, je me suis inscrite aux matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister. J'étais contente de voir qu'un événement de la sorte incluait aussi les lecteurs français vivant en Europe (pour une fois que je peux participer à quelque chose, autant en profiter non?).

    Mon choix s'est porté sur "Rome en un jour" de Maria Pourchet en partie pour son thème et son nombre de pages (moins de deux cents) car avec Alexander, je ne savais pas si j'allais avoir le temps de lire tout un roman sans sauter des pages par manque de temps.

    Une petite quatrième de couverture peut-être?

    "Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, lui natif de février..."
    Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
    A l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous les deux.
    Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi.

    Les chapitres sont assez courts, moins d'une dizaine de pages environ et on passe de l'appartement du couple Paul / Marguerite au toit-terrasse de l'hôtel parisien rapidement ce qui est intéressant pour le rythme de l'histoire. Je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer.

    J'ai toutefois eu une préférence pour les chapitres nous parlant de la déchéance du couple principal jusqu'à sa fin, sa mort. Les mots sont bien choisis et je m'imaginais très bien être la petite souris cachée dans le salon de l'appartement à observer Marguerite et Paul se déchirer. J'ai beaucoup aimé un passage dans l'appartement où l'histoire nous est contée à coups de rimes, une chanson à deux voix dont voici un extrait :

    "Le resto, j'en ai marre
    Tu me prends la main sur la table.
    Et puis toujours cet art
    De choisir pour moi sur la carte
    Deux heures à me parler de ta boîte
    Tu choisis le vin, t'y connais rie
    Tu manges tes mains, tu sors ta carte
    J'en ai marre
    De manger froid sur des ardoises
    De manger bio
    Parce que t'es dans la case
    Enfin la cible, du Figaro.

    Parce que c'est toi
    L'homme de goût?
    Si je ne te retenais pas
    Si t'avais des sous
    Paul, tu serais quoi?
    Client Conforama,
    Point. Regarde-moi"

    Et cela continue encore sur deux pages. C'est bien pensé, ça casse le rythme de la description. 

    Les chapitres sur le toit-terrasse d'un hôtel au coeur de Paris étaient intéressant mais je me perdais un peu dans les personnages. Il y en avait trop à mon goût. Certains étaient irritants, d'autres inutiles. Je ne sais pas si c'était la volonté de l'auteure de nous faire aimer ou pas tel ou tel personnage, à vous de me donner votre avis si vous lisez ce livre.

    La fin de l'histoire? Je ne l'ai pas vu venir et si, en même temps, en arrivant aux dernières pages, je m'y attendais. Mais pourquoi nous laisser sur notre faim comme ça Maria? J'aurais bien aimé en savoir un peu plus!

    Pour terminer ma critique, je dirais que "Rome en un jour" est un livre agréable à lire, bien rythmé (pas de chapitres qui durent des plombes et qui se répètent en fait) mais qui m'a laissé un goût d'incomplet à la fin, trop brut, bam, voilà,  c'est fini. Je lui donnerais donc une note de 13/20.

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